Churchill l'aurait un jour expliqué : « Je vais faire un long discours aujourd'hui ; je n'ai pas eu le temps d'en préparer un court. »
Mais Pascal l'avait précédé : « Je n'ai fait [cette lettre] plus longue que parce que je n'ai pas eu le loisir de la faire plus courte » (Les Provinciales, 16e lettre).
De fait, la concision retarde le moment de conclure : « Qui veut prendre soin de son lecteur se doit d'écrire avec lenteur. »
En effet, nous sommes dans un siècle de gens pressés ; aussi, pour eux, prenons notre temps. Mâchons-leur les phrases pour qu'elles soient plus tendres.
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— Mais alors, justifiez le titre de votre livre, « Écrire vite, écrire court, écrire bien*. »
— Certes, c'est simple. Le gain de vitesse se situe entre le temps nécessaire et le temps gaspillé. On gagne en vitesse quand : on passe par le vrac et le brouillon ; quand on fait un plan ou un schéma organisateur ; quand on se fixe un temps.
Gv = (Tg - Tn)/Tn
C.Q.F.D.
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* Visible chez l'éditeur : http://www.la-librairie-rh.com/efficacite-professionnelle_18_ecrire-vite-ecrire-court-ecrire-bien__eveb.html#extrait